Comme je vous le disais dans un article précédent, photographier des artistes, et en particulier des artistes en train de créer, fait parti de mes domaines favoris.
Il y a quelque chose de spécial dans ce type de photographies… Chaque photographie est un instant capturé et immortalisé. Mais dans la création artistique, il y a quelque chose d’intouchable physiquement, quelque chose d’insaisissable autrement que lors de l’acte créatif.
Quand un artiste crée, que ça soit dans son atelier ou sur scène, on entre dans cette espèce de zone, dans cet espace-temps qui ne nous appartient plus, où tout à coup, plus rien n’a d’importance autre que la création elle-même. Il n’y a plus de rapport physique d’origines sociales et ethniques, de sexes, d’identité. Il y a une nouvelle réalité qui se crée. Une nouvelle réalité temporaire, où nous oublions tout, y compris nous-même, et surtout et paradoxalement, notre enveloppe physique.
Photographier un artiste dans sa zone, c’est accéder à une part de lui-même qu’il ne révèlerait dans aucun autre contexte, une part vulnérable, sans jeux et rôles sociaux. Une part pure. Une part que l’on pourrait appeler son « vrai lui ».
Photographier un artiste dans sa zone, c’est lui permettre de se voir dans cet instant si pure et éphémère. C’est lui permettre de prendre conscience de cet instant où il n’a plus conscience de lui-même.
Photographier un artiste dans sa zone, est selon moi, l’instant où il est esthétiquement le plus intéressant, car, traverser par cet acte créatif, n’appartenant plus à lui-même, il ne peut plus porter de masque.
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Photo de couverture : Medine au Cabaret Underworld © 2013 Jessica Valoise