NIO FAR
un film-documentaire réalisé par Jessica VALOISE
Synopsis:
NIO FAR (ñoo far) est le documentaire de la cinquième édition du Festival Afropolitain Nomade qui s’est tenu à Dakar en juillet 2018. Pendant une semaine, ce festival-résidence a réuni plus de 100 artistes de la diaspora Africaine et du continent Africain, afin qu’ils puissent se rencontrer, créer, s’exprimer dans toute leur singularité, où finalement entre personnalités étranges, ils sont devenus tout ce qu’il y a de plus banal. Réunis par leurs origines ethniques, tout à coup d’où ils venaient n’avait plus d’importance : ils étaient là pour l’Art et la culture, « tout ce qui nous reste à la fin ». Un documentaire qui retrace cette semaine à travers le regard subtil et la sensibilité singulière de la créatrice multi-disciplinaire Jessica VALOISE.
Date de sortie : 24 mai 2019
Genre : Documentaire
Langue : Français-Anglais
Production Indépendante
En juillet 2018 a eu lieu la cinquième édition du Festival Afropolitain Nomade, à Dakar, au Sénégal. J’y ai été invitée à en réaliser le premier documentaire. J’avais totale carte blanche sur l’angle abordé et la réalisation. Ce mandat étant bénévole, j’ai filmé seule, équipée de mon Canon ESO 6D, d’un zoom H1 et d’un trépied.
Je disposais du planning quotidien de la semaine et des moments qu’il fallait spécialement mettre en avant, mais il était impossible de prévoir à l’avance ce qu’il allait se passer. J’ai donc filmé tout ce que je pouvais. À la fin de la semaine de festival, soit six jours, ou 78h de tournage, n’ayant pu être partout à la fois, j’ai complété mes images avec celles de certains participants du festival : Marcus, Bo Johnson, Kando, Adama, Fredy Masamba, Ibaaku, Iri, Keulion, Leroi, Nunshack, Sym Sam, Tehui et Yaya Touré. Je me suis alors retrouvée avec 38h, soit 600go de rush, dont 21h de concert. En rentrant de ce tournage, j’ai immédiatement enchaîné avec la préparation du documentaire sur le Rwanda avec Village Monde, puis le tournage. Ce qui a alors rendu possible le montage de NIO FAR en avril – mai 2019. Près de 400h de montage, étalonnage, rendu et mixage, sur six semaines, ont été nécessaires afin de sortir un propos cohérent, reflétant l’esprit du festival.
Ce qui ressortait, c’était la question de l’identité et l’union de nos forces. Alors tout en assemblant les images de la semaine de résidence artistique, j’ai articulé autour de ces actes créatifs, une histoire racontant ce qu’est l’identité Africaine, l’identité Afropolitaine, et l’engagement ensemble.
J’ai gardé un rythme lent et contemplatif, le même que l’on retrouvait déjà dans PERSONNE, le premier documentaire que j’ai co-réalisé. On retrouve aussi mon jeu avec le rythme, que l’on connaissait déjà dans les vidéo-clips que j’ai réalisé. Je ne me suis pas fixée de limite de temps, et m’en suis sortie avec 1h24 de film. La gestion de l’audio a été la partie la plus complexe à gérer.
Ce festival-résidence nous a permis de nous exprimer dans toute notre singularité, où finalement entre personnalités étranges, nous étions tout ce qu’il y a de plus banal. Où nous étions dans un safe space d’expression de soi et simplement d’être soi. Réunis par nos origines, tout à coup d’où nous venions n’avait plus d’importance. Tournés vers la création, c’est ce qui se passe.
« We are not a genre because there is no one way to be black. We are creating while black. Nuanced and complex. Resilient and strong. More than a moment, it’s a movement. »
On ne revient pas indemne du festival. Il laisse en nous des souvenirs, mais surtout une trace indélébile de ce que chacun nous a apporté durant un bref instant.
Je suis heureuse d’avoir pu le vivre en tant que témoin et observatrice de l’intérieur, et d’avoir pu le revivre encore pendant ces semaines de montage.
© Jessica VALOISE. Les photos publiées ne sont pas libres de droit. Le téléchargement, la diffusion, reproduction, distribution, communication des images ne peut s’effectuer qu’avec l’accord de l’auteur.